Nous sommes des Back Makers de différents métiers et statuts, généralistes ou au BoT.
Nous sommes à Bordeaux, Paris, ou en télétravail, sous contrat français 🇫🇷
Nous avons rejoint BM il y a peu, ou il y a de nombreuses années.
Nous aimons Back Market, la mission de l’entreprise, ses valeurs 🏴☠️
Nous aimons nos collègues avec qui nous travaillons chaque jour 🫶
Depuis quelques années, nous voyons le peu d’influence que nous avons, seul⋅es, pour protéger ce que nous aimons à BM et changer ce que nous n’aimons pas.
Lors des licenciements de 2023, et encore après, nous avons vu des collègues, des ami⋅es, quitter l’entreprise dans des conditions parfois rudes et contraires à nos valeurs. Depuis, nous voyons nos conditions de travail se dégrader, avec le retour imposé et surveillé au bureau, et des réorganisations aveugles à la charge de travail des équipes.
Nous refusons cela. Même si tout n’est pas négatif, notre esprit weird nous pousse à ne pas laisser l’entreprise changer sans réagir alors que cela ne nous convient pas.
On le sait, tout pouvoir nécessite un contre-pouvoir, pour influencer et surveiller les décisions prises, s’assurer qu’elles sont justes, conformes aux règles et à nos valeurs, et bien appliquées. C’est donc à nous de nous organiser pour former un contre-balancier à l’arbitraire de la direction, et défendre nos intérêts et notre vision de BM.
Cela n’a rien d’évident. Le monde du travail, sa législation, ses pratiques, sont complexes et obscures. Mais la loi prévoit une manière pour les salarié⋅es de s’organiser collectivement : le syndicalisme. C’est le cas en France, et dans beaucoup d’autres pays.
Un syndicat comme Solidaires Informatique est un regroupement de personnes travaillant dans un secteur donné, qui a pour but l’amélioration des conditions de travail. Une section syndicale est formée par les adhérent⋅es d’une même entreprise.
Nous avons décidé de former une section syndicale Solidaires Informatique à BM.
Certes, à BM nous avons déjà le CSE. Nous saluons l’implication et le dévouement de ses membres, qui font du mieux possible. Ses pouvoirs sont malheureusement réduits. Son rôle est souvent seulement consultatif, comme sur le PSE, et son influence est limitée.
Il se trouve que la loi française donne davantage de poids aux syndicats qui ont eu un score suffisant aux élections du CSE. Leur accord est requis pour un PSE ; ils rendent aussi obligatoires des négociations régulières sur la rémunération, les conditions de travail, etc.
En rejoignant un syndicat, nous trouvons aussi des allié⋅es et des ressources. Grâce à un syndicat comme Solidiaires Informatique, nous pouvons en effet :
- partager les expériences avec des camarades d’autres entreprises,
- nous former au droit du travail et apprendre à faire valoir nos intérêts,
- bénéficier d’un soutien juridique, ou simplement humain, quand c’est nécessaire.
Même si toutes les entreprises sont différentes, les histoires se répètent : le retour forcé au bureau, la pression, les licenciements, les cas de harcèlement se rencontrent partout. À chaque fois, la solidarité entre camarades, au sein de l’entreprise et en dehors, fait toute la différence. Nous ne sommes pas seul⋅es !
Le syndicat est aussi là pour tous les sujets qui dépassent l’entreprise, que ce soient les attaques contre la protection sociale (maladie, chômage, retraite), le traitement inhumain des camarades immigré⋅es, l’insuffisance face à l’urgence climatique, etc.
Nous sommes plusieurs à avoir été aux rassemblements contre l’extrême droite cette année. Ou à avoir manifesté contre la réforme des retraites en 2023, parfois en faisant grève. Nous aurions pu le faire ensemble 😉
Nous avons choisi Solidaires Informatique précisément pour ses valeurs militantes, parce que nous nous retrouvons dans ses luttes. C’est un syndicat écologiste, féministe, pro-LGBTI+, antiraciste, antifasciste, mais aussi anti-capitaliste. Car Back Market montre les limites à saboter le système de l’intérieur : c’est déjà ça, mais ça ne suffira pas 😕
Mais ces valeurs sont aussi celles de Back Market. Souvenons-nous de notre participation aux marches pour le climat, ou encore au refus de faire de la publicité dans des publications d’extrême-droite. Pensons à tous les efforts en faveur de l’inclusivité.
Pendant le All Hands 2024, on nous l’a dit : ce qui a fait la réussite de l’entreprise, c’est « l’esprit de combat, le fait de lever le poing et dire : non, ça ne marche pas ça, on va casser le système et faire autrement ». Et aussi : « c’est le militantisme au cœur de la marque qui nous rend différent ». Ou encore :
« Être weird, c’est être différent, prendre des risques, et cela demande beaucoup de courage. Pour prendre des risques et être courageux, il vaut surmonter sa peur. Et l’antidote à la peur, c’est la bienveillance (love). Quand on essaie chacun de trouver un moyen de ne plus avoir peur de sa peur, la réponse est en fait les uns chez les autres. Quand on est stressé ou qu’on a peur, on peut aller vers ses collègues et demander de l’aide. Et c’est probablement la meilleure manière de vaincre la peur. »
Nous, Back Makers, devons avoir le même état d’esprit aussi vis-à-vis de Back Market. Quand quelque chose ne marche pas, ayons le courage de nous retrouver et peser ensemble pour changer ce qui doit l’être. Ce n’est qu’à cette condition que tout le monde parmi nous pourra y trouver son compte, même les moins privilégié⋅es.
Plus nous serons nombreux, plus nous pourrons réussir. Évidemment, nous serons d’autant plus écouté⋅es que notre poids sera grand. Mais aussi, notre démarche sera d’autant plus représentative qu’elle puisera sa force dans un collectif divers.
Alors, c’est tout simple :